lundi 3 mai 2010

Le désert en entrée, le barbecue en dessert

44désertIl y a une semaine, j'ai découvert le plus grand attrait des émirats ; le désert.
Pas les quelques dunes dans lesquelles on était allé faire du quad, mais le vrai désert.
 
Ce sont deux collègues français du boulot qui m'ont proposé, Patrice et Lionel. Pour info, le seul autre français d'EDF à Abu Dhabi, c'est mon patron. Comme ils ont des 4*4, indispensables pour aller dans le désert, ils vont régulièrement naviguer dans les dunes.
On est donc partis avec des amis à eux, à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne (en fait, à 15h, parce qu'avant il fait trop chaud).
 
Le principe, c'est de franchir les dunes de sable en 4*4. C'est pas facile, parce que les dunes sont vraiment pentues, et on a vite fait de se retrouver ensablés. Et sortir un mastodonte de 2 tonnes d'une cuvette de sable bien mou, ça demande de l'énergie. Et puis, il vaut mieux éviter de le retourner aussi.
Malgré tout on peut quand même gravir et descendre des dunes impressionnantes en faisant rugir le moteur ; ça secoue et c'est très amusant. Parfois on sort les pêles et les tapis et on creuse un peu pour se sortir d'un petit trou, mais ça fait partie du jeu.
 
pas désertAprès s'être bien amusés dans le désert, on trouve une dune sympa, on sort le barbecue, les lampes à gaz, les côtes de porc et la bouteille de rosé (eh oui, aux Emirats, on trouve du cochon et du rosé), et on s'installe entre amis pour déguster la côte de porc de l'amitié.

Et c'est à ce moment là que l'on découvre vraiment le désert.
Prenez quelques instants pour vous imaginer la scène :
Il fait nuit. Il fait environ 28°C, vous n'avez donc ni chaud ni froid, vous êtes juste bien. Vous faites quelques pas pour vous éloigner du crépitement du barbecue. Vos pieds nus effleurent le sable fin, qui répond par une douce caresse. Il est tellement fin qu'on le croirait liquide. Le sable est tiède, presque frais, mais si vous le remuez un peu, la chaleur emmagasinée pendant la journée refait surface.
Vous avez fait une trentaine de pas. La lune projette votre ombre qui se découpe nettement sur la dune d'en face. Vous cessez de marcher, pour vous rendre compte qu'il n'y a rien. Aucun bruit, aucun mouvement. Pas de bruit de vent, il n'y en a pas. Pas de bruit de voitures, de klaxons, d'avions, pas même le bruit d'un piaf qui sifflote, d'une rivière qui coule, vous êtes à des dizaines de kilomètre de toute âme qui vive (enfin pas exactement ; le désert grouille en fait de vie. Plein de petits insectes qui sortent d'on ne sait où à la tombée du jour). Comme un film dont on aurait coupé le son. Juste aucun bruit. Comme la neige, le sable absorbe le bruit.
A ce moment là, on se sent tout petit.
 
des-bisous.JPGJe pense que le désert peut exercer la même fascination que la montagne ou l'océan pour certains. Celle d'un élément naturel dont les dimensions et la force dépasse de loin notre petite nature.
 
Ensuite, fin du romantisme, vous retournez au barbecue vous remplir la panse de bonne viandasse et de fromage. Et puis vous vous rendez compte que le sable fin c'est bien joli, mais que du coup, ça rentre partout. Vraiment, vraiment partout. Même dans des endroits que vous n'auriez pas imaginé.
Du coup on ramène un petit peu de désert avec soi quand on rentre.
 
En bonus, les habitants du désert vous font des gros bisous !

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