vendredi 30 septembre 2011

Vietnam : Ba Be

Le lac et l'île de la veuve

Après un rapide passage à Hanoï, direction Sapa, au Nord. 

 

Accompagnés de notre chauffeur (qui nous sert également d'interprète), nous parcourons la campagne, puis les montagnes, jusqu'à arriver au parc national de Ba Be. Puisque vous parlez couramment vietnamien, vous aurez tout de suite compris que Ba Be signifie Trois Vallées.

 

Ba Be est en fait un lac entouré par des montagnes abruptes, elles-même recouvertes par une jungle plutôt dense. Les Trois Vallées (qui sont un peu en forme de branchement électrique en étoile...) sont complètement sous l'eau, et seules surnagent quelques petites îles rocailleuses, dont l'île de la veuve.

 

La légende locale raconte qu'autrefois, les trois vallées étaient cultivées, et que seul un petit ruisseau coulait paisible au fond de la vallée. Les villageois de cette contrée ramenèrent un jour un buffle bien gras au village. Tradition oblige, le soir venu, ils s'en mirent plein la panse et ripaillèrent joyeusement. 

Arriva alors un dieu déguisé en mendiant. Les villageois, égoïstes, rejetèrent le mendiant, lui disant d'aller voir chez les Grecs si ils y étaient. C'est alors qu'intervient la vieille veuve qui n'avait pas été conviée au festin. Malgré sa maigre pitance, elle invita le dieu mendiant à venir partager son repas. Celui-ci révéla alors sa véritable identité, et lui offrit des graines de riz magique à planter autour de sa maison.

La nuit venue, il fit s'abattre un déluge sur le village, qui fut entièrement inondé, à l'exception de la maison de la veuve, protégée par le riz magique. C'est ce qui a donné l'île de la veuve.

Les rizières au bord du lac

L'avantage de Ba Be, c'est que ce n'est pas du tout un lieu touristique. Nous avons logé chez l'habitant, dans une grande maison sur pilotis, on nous a fait goûter "l'eau de Ba Be" (en fait de l'alcool de riz), fait des concours de bras de fer avec les vietnamiens... Le tout dans un tout petit village, ou nous n'avons vu que deux autres touristes.

L'ethnie qui vit là-bas sont les Thaï, mais pas les mêmes Thaï que ceux qui vivent en Thaïlande, ni même les mêmes Taï que ceux qui vivent ailleurs au Vietnam. Toute la différence est dans l'accent tonique - et le vietnamien en compte beaucoup...

 

La jungle

Et aussi 2 jours de randonnée dans la jungle et les rizières, accompagnés d'un guide en tongues et en casque de chantier (on n'a jamais compris pourquoi), un petit tour en bateau sur le lac, une petite baignade. Un vrai bonheur d'être au milieu de tout ce vert, surtout en venant d'Abu Dhabi.

 

Et une petite rencontre avec la faune locale également... Sympathique.

La faune locale en question

jeudi 29 septembre 2011

Vietnam : Hanoï

Reprenons donc le fil de l'histoire là où on l'avait laissé...

A peine 24 heures après avoir décollé d'Egypte, j'atterris au Vietnam, où je retrouve Sébastien, un ami de l'INSA.

Première étape, Hanoï.

Détail intéressant : les fils électriques...

Hanoï nous a directement plongé dans l'ambiance "Vietnam". La vieille ville est un bazar sans nom : voitures, scooters (on compte plus de 2 millions de deux-roues pour 11 millions d'habitants), piétons, vendeurs ambulants, échoppes cohabitent joyeusement. Les échoppes débordent sur la rue et rendent le trottoir complètement impraticable, poussant ainsi les piétons sur le bord de la rue, poussant à leur tour les scooters au milieu de la rue... rendant la vie impossible aux voiture, qui klaxonnent allègrement pour tenter d'avancer...

Un joyeux bazar, pourtant relativement paisible. Les gens circulent lentement, font attention à ce qu'il se passe autour d'eux, adaptent leurs courses pour laisser tout le monde circuler... Après quelques frayeurs, et une fois habitué, on se sent finalement très à l'aise dans cette cohue.

 

Ca résume bien le centre de Hanoï

Hanoï, capitale du Vietnam, est le paradis des bonnes affaires. Des centaines de petits artisans vendent des produits de plus ou moins bonne qualité pour trois fois rien. Vêtements, jeux, fruits (on a particulièrement aimé les ramboutans et les mangoustans), on peut acheter quasiment tout pour quelques dizaines de milliers de dongs. Oui, ça peut impressionner : nous étions mutli-millionnaires en dongs vietnamiens : il faut 30 000 dongs pour faire 1 ?.

Pour le reste, Hanoï est un mélange intéressant d'une culture ancienne bouddhiste, et d'une culture moins ancienne communiste. On voit ça et là des grandes statues lyriques à la gloire du travailleur, et des immenses bâtiments de béton gris dans le plus pur style soviétique. Point d'orgue de cette influence, le mausolée d'Ho Chi Minh, père de la nation, où l'on peut admirer encore aujourd'hui la dépouille du grand homme (1,65m au moins) dans un cercueil de verre. Les blagues sur ce petit vieux rabougri sont fortement déconseillées...

 

Faucille, marteau, drapeau rouge, militaires au garde-à-vous, tribunes pour les défilés militaires : pas de doute, le Vietnam est bien communiste !