mercredi 22 décembre 2010

De retour en France

Cette petite vidéo pour dire que je serai enfin de retour en France. Je suis en vacances demain jeudi, je prends mon avion dans la nuit pour arriver à Paris vendredi 24 au matin.... enfin, si la neige le permet, parce que sinon je fêterai Noël avec d'autres passagers égarés dans un aéroport de détournement.

J'ai vraiment hâte de retrouver la France et tous ceux qui me sont chers. 
A très bientôt ! 

 

Du coup, ce blog sera en vacances une petite quinzaine de jours, mais vous pouvez quand même y venir pour relire tous les anciens articles que vous n'avez pas lus ou que vous avez oubliés.

Dès janvier 2011, les articles reprendront, avec au programme, des pistes de ski, du désert, des oasis, des montagnes, des chameaux, et plein d'autres choses...

lundi 20 décembre 2010

Jordanie (3/3) : Le Wadi Rum

le-wadi-rum--des-cailloux-et-du-sable.jpgLe Wadi Rum est un désert de sable à quelques kilomètres de la frontière saoudienne.

 

En dehors du fait que les paysages sont fabuleux, et qu'on se sent à peu près aussi important qu'une fourmi au Louvre (c'est à dire pas grand chose), c 'est aussi l'endroit où Lawrence d'Arabie a vécu, et là où le film a été tourné.

 

Lawrence d'Arabie était un soldat anglais, qui est arrivé en Syrie et Jordanie au début du XXe siècle. Touché par la cause Arabe, il a participé aux révoltes arabes contre les occupants Ottomans en 1916 et 1918. Parfaitement intégré aux bédouins, ses talents de stratège militaire ont permis aux arabes de retrouver leur indépendance (pour une très courte durée, hélas).


Cette petite visite m'a aussi permis de passer une journée à dos de chameau (charmante bestiole, très utile, mais peu futée), et une nuit sous la tente avec les bédouins, qui vivent aujourd'hui du tourisme (qui rapporte bien plus que l'élevage de chèvres).

wadi-rum.jpgencore-des-cailloux.jpg

 

 

 

 

Voilà, on referme la parenthèse Syrienne et Jordanienne, pour revenir aux Emirats, avec (encore) plein de choses à voir et à découvrir.

samedi 18 décembre 2010

Jordanie (2/3) : Pétra

tombeaux-de-Petra.jpgPétra est une ville du Sud de la Jordanie, classée comme une des 7 nouvelles merveilles du monde et au patrimoine mondial de l'Unesco.
 
Bien qu'on y trouve des traces de vie remontant à plus de 8000 ans avant notre ère, la ville n'a été peuplée de manière permanent qu'à partir du VIIe siècle avant JC. 
D'abord développée par les Nabatéens, qui laisseront creusés dans la roche les fabuleux tombeaux qui ont rendu Pétra célèbre, elle fut ensuite peuplée par les Romains, qui y laissèrent plusieurs temples et un centre ville à la romaine, puis par les Byzantins, qui y laissèrent quelques églises. Les Croisés y laisseront bien un ou deux forts, mais qui ne furent jamais au centre des enjeux stratégiques.
 
Après les croisades, la ville tombe peu à peu dans l'oubli.
Petra-Indiana-Jones.jpg
 
C'est alors que les bédouins décident que cet oubli leur va bien, puisqu'il peuvent se balader tranquillement dans la ville, qu'ils considèrent comme sacrée, et surtout que personne ne vient les embêter.
C'était sans compter sur le jeune Johann Ludwig Burckhardy (à vos souhaits), que nous appellerons Jean-Louis pour simplifier. 
 
Jean-Louis est un explorateur Suisse, né en 1784. Très tôt passionné par l'Orient, il va en Angleterre pour trouver des financements, qui lui sont accordés à l'Université de Cambridge. A l'époque, l'Angleterre est très intéressée par ce genre de profils.
Jean-Louis arrive en Syrie où il étudie l'Arabe, le Coran et se convertit à l'Islam. Après deux ans, il change son nom en Ibrahim Ibn Abdullah (ce qui ne ressemble pas beaucoup à Jean-Louis, mais a quand même l'avantage de faire un brin plus local). Il se fait rapidement appeler Sheikh Ibrahim (le sage Ibrahim), tant sa connaissance du Coran est grande et appréciée, même des Imams.
 
un-touriste-a-Petra.jpgAyant entendu parler dans des textes romains de la cité de Pétra, il décide de la retrouver. Pour cela, il va vivre avec les bédouins pour apprendre leurs coutumes et leurs dialectes. Se faisant passer pour un sage bédouin venu d'Arabie Saoudite, il convainc les bédouins locaux de l'emmener à Pétra. Là, il découvre la merveilleuse cité perdue.
 
Presque 200 ans après, la ville a un brin perdu de son calme. Mais l'immensité du site fait qu'on peut rapidement s'y retrouver seul et un peu plus tranquille, à condition de monter un peu et d'aller se perdre dans les dédales de fissures et de petits chemins.
Le site a été rendu célèbre par Indiana Jones (la dernière croisade), où il a été tourné. 

mardi 14 décembre 2010

Jordanie (1/3) : la mer morte

Une petite route qui serpente à travers les montagnes. Une petite route qui descend. Qui descend et descend encore. Qui descend jusqu'au point le plus bas du monde, à 422 mètres en dessous du niveau de la mer.
On est tellement bas que la concentration en oxygène y est la plus élevée au monde, et que le risque de coups de soleil y est très faible. 
mer-mort.jpg
Au cours de la descente, on découvre cette mer... Enfin, une mer ; un grand lac tout au plus. Coincée entre la Jordanie et la "Palestine occupée" (il y a des pays où il ne fait pas bon l'appeler Israël), ce petit bras d'eau mesure 10 kilomètres de large sur environ 40 kilomètres de long. 
Et la mer morte est bien morte, et même morte à tous points de vue.
 
Morte d'abord, parce que la densité en sel y est telle qu'aucun organisme ne peut survivre dans ses eaux. Alors que l'eau de la mer est salée à environ 3%, celle de la mer morte a une salinité de près de 30%, proche de la saturation. Du coup, la masse volumique de l'eau est bien plus élevée que d'habitude, et le corps humain y flotte parfaitement (grâce au principe de ce bon vieil Archimède, à qui je vous conseille d'aller poser des questions si vous vous interrogez sur ce phénomène). 
On peut en effet tenir debout dans l'eau et en sortir le torse et les épaules, ou lire un journal sans problème ; aucun effort à faire pour garder la tête hors de l'eau. Et heureusement, parce qu'à une telle salinité, ça pourrait être dommageable pour les yeux et les muqueuses du nez et des oreilles. On se rend vite compte que le sel attaque la peau. La sensation est vraiment impressionnante.
lecture-en-mer.jpg
Morte aussi parce que le fleuve qui l'alimente, le Jourdain, est surexploité. Il ne déverse aujourd'hui que 10% de son débit initial dans la mer morte, qui à cause d'une évaporation forte, diminue de jour en jour. Son niveau baisse environ d'un mètre par an ! 
Il existe un projet pour tenter de la sauver. Il s'agirait de creuser un canal entre la mer rouge et la mer morte, ce qui pourrait enfin faire remonter son niveau. L'eau de ce canal et sa forte différence de niveau permettrait également de produire de l'électricité hydraulique, donc peu polluante, à grande échelle. Mais pour l'instant, les relations franchement chaleureuses entre Israël et la Jordanie ont tendance à enflammer un peu le projet.
 
Morte enfin, parce que de part et d'autres se situent des pays qui ne s'apprécient pas franchement, des territoires palestiniens (la Cisjordanie) en attente d'un statut, et des armées qui grapillent chaque parcelle de terre disponible au fur et à mesure que la mer se retire, tout en se rejetant l'un l'autre la responsabilité de sa disparition annoncée.

Une ambiance joyeuse, donc, qui n'empêche cependant pas les touristes d'expérimenter une flottaison parfaite, mais en voie de disparition. 

jeudi 9 décembre 2010

Une petite image vaut mieux qu'un long discours

envie

 

Alors que la neige envahit les ruelles de France, il faut bien reconnaître que les flocons se font assez rares par ici. Plutôt qu'on long article, cette petite photo résume assez bien le week-end dernier.

 

Pour la fête nationale des Emirats, nous sommes allés en Oman. Au programme, camping sur la plage, exploration de wadis dans des paysages enchanteurs, baignade... Le tout avec une température idéale, du beau temps, des grillades... La vie rêvée, en quelque sorte.

wadi-shab.jpg

dimanche 5 décembre 2010

Syrie (3/3) : Palmyre, ses palmiers, sa Zénobie

Dernière étape de notre voyage syrien avant la Jordanie ; Palmyre. Depuis la nuit des temps, Palmyre (qui tire son nom du mot "palmier", en arabe "Tadmour", qui veut dire "dattes") est une oasis.
 
palmyre.jpgAu milieu du désert Syrien, une nappe phréatique peu profonde permet aux hommes de faire pousser quelques cultures et d'abreuver les chameaux. Coup de chance, elle est aussi située près d'une trouée dans une chaîne de petites montagnes, qui en fait un passage stratégique entre le très développé Irak et la côte méditerranéenne.
 
La ville se développe rapidement en taxant les routes caravanières très fréquentées de l'encens et de la soie (ce qui ressent, ça va de soi !).
 
Lors des conquêtes grecques et romaines, la ville est incorporée à l'Empire, et les Romains en font même la capitale d'une leurs provinces.
Jusqu'à ce qu'arrive Zénobie...
 
Nous sommes au IIIe siècle, et les Romains ont quelques difficultés à défendre leur province Syrienne contre les Parthes. C'est alors qu'intervient Zénobie, qui, a défaut d'avoir reçu un prénom sympa, a reçu de la nature un cerveau ingénieux, ainsi que de beaux cheveux (Zénobie veut dire "beaux cheveux").
Elle profite de la faible visibilité de l'empire romain pour proclamer son fils Vaballath (ils devaient avoir un problème avec les prénoms, dans la famille) nouvel empereur de Rome.
 
frise-palmyre.jpgLes habitants de la région se sont bien interrogés un peu ; comment ça se fait que ce soit ce grand nigaud de Vaballath, qui a grandi ici, qui devienne empereur de Rome, qui n'est pas la porte à côté. Mais Zénobie avait une armée suffisamment puissante pour convaincre même les plus réticents que son fils était bien le nouvel empereur, et la population ne tarda pas à se rallier à Zénobie et à son fils.
Zénobie en profite même pour aller réclamer, au nom de Rome, les provinces voisines. Celles-ci sont moins facilement convaincues, et il faut quelques batailles. Zénobie conquiert l'Egypte et la Turquie, à l'exception de la Bythinie (ou ont été inventés les maillots de bain 2 pièces).
 
Mais toute cette histoire a fini par se savoir (les télégrammes de Zénobie ont été révélés sur Wikileaks, que l'empereur Aurélien lisait régulièrement), et Aurélien a décidé de mettre un terme à tout ça. Venu de Rome à la tête de ses armées, il ne fit qu'une bouchée de Zénobie. Vallabath, jeune et peu charismatique (certains historiens auraient même dit qu'il avait tout le charisme d'une huître), s'évanouit dans la nature et ne fait plus jamais parler de lui.
Zénobie est ramenée à Rome et mourra dans des circonstances obscures.
vue aerienne palmyre

Pour éviter que cette histoire recommence, Rome décide d'étouffer Palmyre sous les taxes, et la ville tombe peu à peu en ruines. Abandonnée, c'est grâce à cela qu'elle est aujourd'hui en relativement bon état ; personne n'a reconstruit par dessus l'existant. Aujourd'hui c'est un immense champ de ruines magnifiques que l'on s'escrime à déterrer peu à peu.

jeudi 2 décembre 2010

C'est le 14 juillet !

banana towerAujourd'hui 2 décembre, c'est la fête nationale des Emirats arabes unis, en mémoire de la création du pays.
C'est l'occasion d'afficher des drapeaux émiratis partout, et de faire des grandes célébrations dans tout le pays.

C'est un jour férié (ce qui me donne l'occasion de passer un petit week-end de trois jours dans les wadis et sur les plages omanaises), et une grande fête pour le pays.
 
Cette année, le nombre 39 est affiché partout dans Abu Dhabi et Dubaï, l'occasion de rappeler qu'il y a 40 le pays n'existait pas, était un protectorat britannique, et qu'à part du sable, des palmiers (et encore, pas beaucoup) et des chameaux, il n'y avait pas grand chose...
Construire un pays aussi développé que ça en 39 ans, chapeau !