mercredi 26 janvier 2011

Et de 100 !

C'est article a un petit quelque chose de spécial ; c'est le 100e sur ce blog.

 

L'occasion de donner quelques statistiques sur ce blog, désormais connu partout où une connexion internet est disponible et lue aux quatre coins du monde.

  • 5245 visites sur ce blog
  • 161 commentaires laissés par vos soins, et qui me font toujours bien plaisir
  • 100 articles sur ce blog
  • 59 pays différents d'où ce blog a été visité
  • 30 visiteurs par jour en moyenne
  • 17 minutes pour écrire un article
  • 11 mois que ce blog a été créé
  • 7 mois encore à raconter des bêtises dessus
  • 4 vidéos réalisées et montées spécialement pour le blog
  • 3,3 jours en moyenne entre deux articles
  • 1,3 faute d'orthographe par article (ce qui est bien, mais pas top)
  • 1000 mercis à vous qui venez lire tout ça !!!

dimanche 23 janvier 2011

Le Jebel Hafeet, caprice de Sheikh

rien-que-du-rien.jpgAu Sud d'Abu Dhabi, c'est le désert. Un désert avec rien d'autre que du rien, à tel point qu'on a rarement vu autant de rien dans une si grande surface. Et quand je dis rien, ce n'est même pas un peu de relief, des montagnes... C'est un rien d'un rieinisme impressionnant. (Sur la photo, rien que du rien !)
 
Pourtant, à côté d'Al Aïn (une ville qui fait la frontière avec l'Oman) se dresse une montagne. Une seule, seule au milieu du rien dont on parlait ci-dessus. 
En dehors d'être assez impressionnante avec ses 1240 mètres d'altitude (mine de rien, c'est pas mal), c'est le caprice d'un Sheikh qui la rend encore plus impressionnante.
 
Un sheikh (un membre d'une grande famille des émirats) a voulu faire construire un palais sur ce caillou accidenté et inhospitalier. Remarquez, au moins, on a une jolie vue d'en haut et une jolie vue, c'est pas rien.
palais-jebel.jpg
Et vu qu'il avait l'argent pour réaliser ce genre de rêve, les travaux ont commencé. On a donc construit une route, puis une villa, puis une piscine... Tout ça pour quelques millions de dollars, mais pour un sheikh, c'est trois fois rien. (Sur la photo, la maison du Sheikh vue du sommet)
 
Du coup, la chaîne française Mercure a également fait construire un hôtel non loin du sommet du caillou, profitant de la route déjà construite. L'hôtel, qui se visite, est très luxueux et bénéficie surtout d'une vue imprenable sur... eh bien sur le rien, mais c'est joli quand même !

mercredi 19 janvier 2011

Ballade au World Future Energy Summit

A Abu Dhabi se tient en ce moment et jusqu'au 20 janvier le sommet mondial des énergies nouvelles.
 
Pour la cérémonie d'ouverture sont venus Ban Ki-Moon (le secrétaire général des Nations Unies), pas moins de 9 chefs d'états (dont le président du Pakistan, celui d'Islande, le premier ministre portugais...) ou membres d'une famille royale (Guillaume du Luxembourg, Victoria de Suède...).
Le but du sommet, hormis le fait de se faire une petite bouffe sympathique entre grands de ce monde, est de discuter des moyens financiers et de la stratégie à adopter au niveau mondial en termes d'énergie renouvelable, et ce dans le cadre des réunions autour du climat et de la réduction des effets de serre. 
ban-ki-moon.png 
Quasiment tous les pays avaient dépêché un ministre ou un membre de leur gouvernement, puisqu'on comptait près de 2500 membres des délégations diplomatiques, drainant avec eux pas loin de 3600 PDG en quête de bonnes affaires. 
Organisateurs du sommet, les Emirats arabes unis mettent en avant Masdar City, qui sera à terme la première ville à zéro émission carbone. On pourrait trouver ironique le fait qu'un sommet sur les énergies renouvelables se tienne dans un pays fortement pétrolier, et dont les émissions par habitants sont relativement élevées. Les EAU se sont fixé pour objectif d'atteindre 20% d'énergie renouvelable dans l'électricité en 2020, et 30% en 2030, ce qui les classerait très honorablement par rapport à la plupart des pays européens (les EAU comme d'autres pays du Golfe préparent très sérieusement l'après pétrole). Ayant l'argent, le reste n'est qu'une question de volonté des dirigeants... 
 
La France, qui à cause du remaniement ministériel n'avait pas donné signe de vie, s'est manifestée jeudi dernier, soit 3 jours avant l'ouverture du congrès. Pas de chef de gouvernement, ni même de ministre, c'est Pierre Lellouche, secrétaire d'état délégué au commerce extérieur, qui a été envoyé pour représenter la France.
UAE-0032.JPGHélas, l'humilité n'est pas la qualité première du gouvernement français (vous en doutiez ?) et la France a mis un point d'honneur à ce que sa délégation parle en premier lors du panel ministériel, soit placée à côté de Ban Ki-Moon, au premier rang, etc, au motif que l'on préside le G8 et le G20, et qu'on doit donc passer avant tous les autres, qui ne président rien du tout. 
Tout ça pour annuler le discours au dernier moment ; nul doute que l'organisation gardera un bon souvenir de la délégation française...
 
De mon côté, j'ai pu aller au salon, m'infiltrer à la cérémonie d'ouverture et voir tous ces gens si haut placés. Après avoir serré la main du président islandais (un homme très propre sur lui), j'ai été présenté à Monsieur Lellouche. Le soir, j'étais invité à la résidence de l'ambassadeur de France, avec Pierre Lellouche et une centaine d'autres personnes, où il n'y avait même pas de Ferrero Rocher... Comme quoi tout fout le camp...

samedi 15 janvier 2011

L'hôtel oasis

qasr-2.jpgDans le sud du pays, du côté de Liwa, au milieu du désert, là où les dunes de sable rouge disputent les couleurs les plus chatoyantes au ciel lorsque l'astre solaire darde l'air de ses rayons ardents (que c'est beau la poésie)...
Bref, à Liwa, à part du sable, il y a aussi des oasis.
 
Un oasis, contrairement à ce qu'on croit, ce n'est pas souvent naturel. Un lac au milieu du désert, ça reste rarement rempli, à moins que les hommes n'y mettent un peu du leur. 
 
La plupart du temps, c'est qu'une nappe phréatique n'est pas très loin ; alors on creuse, on y pompe un peu d'eau et on s'en sert pour faire pousser des palmiers, des dattes et abreuver les chameaux. Ca c'était au bon vieux temps.
qasr-al-sarab.jpgAujourd'hui, on fait brûler du pétrole pour désaliniser de l'eau de mer, et on pose des tuyaux pour amener l'eau. Le résultat est le même, à la fin, il y a de l'eau et du vert au milieu du désert...
 
Du côté de Liwa, un hôtel a décidé de faire un petit oasis. Le résultat est somptueux ; un havre de paix et de tranquillité au milieu des dunes de sable rouge, une piscine, et des canapés dans lesquels se vautrer tranquillement à l'ombre des palmiers.
Vu que les prix sont également somptueux, on préfère généralement camper dans le désert. Et on profite du Qasr al Sarab (c'est son nom) pour prendre le petit déjeuner, histoire d'avoir un aperçu. 
 
qasr-3.jpg

vendredi 7 janvier 2011

Petit conte émirati : les malheurs du dromadaire

Après une petite interruption due aux vacances de Noël, la deuxième saison de "Florent aux Emirats" s'ouvre avec un petit conte traditionnel des émirats.

 

Le dromadaire est la fierté des bédouins. Fier, majestueux, impérial et gracieux (si, si, gracieux), il était l'unique ressources des nomades du désert. Mais malgré sa taille imposante, Monsieur Dromadaire est peu fortement membré. Comme on dirait aujourd'hui, il en a une toute petite...

 

Autrefois, il y a bien longtemps, ce n'était pas le cas. Monsieur Dromadaire pouvait être fier de son attribut, à la taille de ses prétentions, depuis de nombreuses années.

Puis survint un épisode que nous connaissons sous le nom de déluge. Un couple de chaque espèce animale fut recueilli dans l'arche de Noé, pour quarante jours.

A bord du bateau, Monsieur Dromadaire occupait une petite loge cossue dans un des étages supérieurs de l'arche, avec sa compagne Madame Dromadaire. Mais le temps leur semblait long. Comprenez, 40 jours  sur un bateau de croisière sans escale à une époque où la télé et internet n'existaient même pas, ils devaient sérieusement tourner en rond. 

Alors, Monsieur et Madame Dromadaire s'adonnaient à une occupation qui aurait pu choquer les plus jeunes enfants. Mais, étant donné la vigueur de Monsieur Dromadaire, l'arche se mettait à tanguer dangereusement, ce qui énervait les autres occupants du paquebot et menaçait sérieusement de couler l'unique navire de la Noé Travel Agency.


Noé prit alors une décision énergique et autoritaire. Il prit la décision de confisquer l'attribut de monsieur Dromadaire. Et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, il retira également celui de toutes les autres espèces présentes à bord. Il eut ainsi une impressionnante collection, qu'il garda précieusement en attendant la descente des eaux.

 

Au moment de débarquer tout le monde, Noé réajusta la plomberie de chaque individu mâle avant de les libérer. Mais au moment ou Monsieur Dromadaire réclama avec une petite voix aiguë ce qui lui appartenait, Noé se rendit compte de son erreur. Il avait inversé avec l'âne. Pensez bien que Monsieur Ane s'était bien gardé de signaler à Noé son erreur. Il s'était dépêché de partir. Monsieur Dromadaire cria au scandale, promit un procès retentissant, mais rien n'y fit, il fut obligé de repartir avec celui de l'âne.

 

Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, tous les dromadaires en ont une petite, alors qu'on dit encore "Monté comme un âne". Une bien belle histoire que vous pourrez raconter à vos enfants et petits-enfants pour les endormir le soir...

Notez que cet article n'est pas illustré pour des raison évidentes d'éthique.