vendredi 30 avril 2010

La suite de l'histoire ; les rois du pétrole


Reprenons les choses où on les avait laissées : 1960, chameaux, désert et bédouins.

Sheikh-Zayed.JPG 
Jusqu'à ce que ... oh miracle ! Alors qu'on croyait que les Emirats n'avaient pas une goutte de pétrole, ils se trouvent qu'ils en ont. Et pas qu'un peu ; ils ont les troisièmes plus grosses réserves du monde.
 
A cette époque, il y a deux familles puissantes aux Emirats : les Al Maktoum et les Al Nahyan. Ils sont d'ailleurs cousins éloignés. Les Al Maktoum sont émirs de Dubaï, et les Al Nahyan émirs d'Abu Dhabi. Et comme souvent dans ce cas, ils sont rivaux.
Et, pas de chance pour les Al Maktoum, c'est sur le territoire d'Abu Dhabi qu'on a trouvé du pétrole.
 
Déjà à cette époque, le pétrole se vend bien. La famille Al Nahyan devient donc très riche. Zayed bin Sultan Al Nahyan (en photo) est alors un homme charismatique qui rêve de grandeur pour son peuple. Il met tout en place pour tirer parti de l'or noir.

Rapidement, les Britanniques sont dépassés par le poids financier de Zayed. Ils acceptent de lever leur protectorat sur les Emirats en 1968.
On se retrouve donc avec 9 émirats : Abu Dhabi, Dubaï, Sharjah, Fujaïrah, Ras-al-Khaimah, Ajman, Umm-al Qaiwaïn, plus Bahrein et Qatar.
 
Comme Qatar et Bahrein ont aussi découvert du pétrole entre temps, ils ne parviennent pas à se mettre d'accord avec Zayed sur qui prendra le pouvoir. Du coup, ils font chacun un état de leur côté, et en 1971, Sheikh Zayed, qui a bien compris que l'union fait la force, prend sous sa coupe les 6 autres émirats qui composent aujourd'hui les émirats arabes unis. Il en est le président, et Maktoum bin Rachid al Maktoum, émir de Dubaï, devient premier ministre. (Je reviendrai plus tard sur l'organisation politique des émirats, qui est très intéressante et très différente de nos régimes occidentaux.)
 
Il faut savoir que les revenus du pétrole reviennent en grande partie à la famille Al Nahyan. Aujourd'hui, cela représente 150 millions de dollars par jour. Donc, que faire de cet argent ?
  • En premier, tout ce qui leur manquait avant : des habitations, des hopitaux, des écoles, de l'eau (par désalinisation), importer de la nourriture ...
  • Ensuite, répartir les richesses : parce que si une famille garde tout pour elle, ça fait un système bancal. Je reviendrai plus tard sur la manière de répartir la richesse, mais c'est très bien fait. Absolument aucun Emirati n'est pauvre, loin de là.
  • Se diversifier et ne pas dépendre que du pétrole, et ne pas retomber dans la pauvreté en cas de coup dur,
  • Enfin, exister sur la scène internationale, financière et militaire pour éviter les attaques de certains pays voisins. En effet, l'Iran a profité de la fondation des émirats pour leur piquer trois îles riches en pétrole, qu'ils n'ont jamais récupérées, et de telles richesse attirent les convoitises (rappelez vous du Koweït avec Saddam Hussein en 1990).
En bref, ils veulent faire quelque chose de durable (mais ils donnent à ce mot un sens légèrement différent de celui qu'on lui donne en Europe).
 
Tout ça nous a amené à il y a quelques années. Je vais détailler et expliquer plein de choses que je ne fais qu'aborder ici, mais quasiment toute la société découle de cette histoire particulière.

mercredi 28 avril 2010

Meteo Emirates

Quel temps fait-il à Abu Dhabi ? Et surtout quelle température fait-il ?
Comme c'est une question que l'on me pose souvent, je vous fais un petit topo sur la météo d'aujourd'hui et de ces prochains jours.

 

Ca pourrait se résumer à cette image, capture d'écran de la météo google :

meteo.JPG

 

Le gros avantage, c'est qu'ils ne doivent pas souvent avoir besoin de changer leurs cartes et leurs icônes à la météo.

 

Comme vous voyez, il fait beau tous les jours, déjà assez chaud (presque 40°C) et c'est pas encore trop humide (28% seulement). Mais il y a souvent du vent, à cause des grandes différences de pressions entre la mer et le désert, le désert étant plus chaud le jour et plus froid la nuit que la côte, où la mer joue un rôle de stabilisateur.

 

Cet été, la température atteindra les 50°C et l'humidité plus de 80%.

mardi 27 avril 2010

Womad

womad.jpgLe week-end dernier se tenait à Abu Dhabi un festival de musique international de musique : le WOMAD (World of Music Arts and Dance). Ce festival est organisé chaque année dans 6 pays différents : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie, et les Emirats.
 
Au programme, des groupes du monde entier : musique traditionnelle mongole (original, mais pas la peine d'acheter le CD), percussions du Burundi, danses et chants du Mali, de Tanzanie, de Syrie ...

Pour les Français, la star du week-end, c'était Babylon Circus, qui a joué un peu plus d'une heure le vendredi soir.
Mais pour les autres, la vraie star, c'était Hakim ! Bien sûr, on n'en a jamais entendu parler en France, mais dans les pays du Golfe, c'est une star bien plus connue que Johnny Halliday chez nous par exemple. Partie d'Egypte, sa célébrité s'est étendue à tous les pays arabes ; c'est une véritable légende.
Pendant le concert, il suffisait qu'il joue les deux première notes d'une chanson et l'ensemble du public continuait la chanson par coeur. Nous, on avait un peu plus de mal...
 
Il devait aussi y avoir Damian Marley, le fils de Bob. Malheureusement, il n'a pas pu jouer parce qu'il ne se sentait pas bien. C'était donc "No womad, no cry" pour Bob Marley Jr.
 
Mais l'idéal dans ce concert, c'était le cadre : sur la plage d'Abu Dhabi. De nuit, il ne fait que 28°C, et regarder un concert les pieds dans du sable fin, c'est pas mal du tout. Surtout quand le concert est entièrement gratuit !
 
Et comme vous avez été sages, et que vous rêvez de voir à quoi il ressemble, je vous mets une photo d'Hakim. Il a vieilli un peu depuis cette pochette d'album, mais ça vous permettra quand même de le reconnaître dans le rue si vous le croisez.
Hakim-copie-2.jpg

dimanche 25 avril 2010

Les noms aux émirats

Pour que vous compreniez la suite de l'histoire, je suis obligé de faire un petit point sur les noms aux Emirats.

 

Le président actuel du pays est Sheikh Khalifa bin Zayed Al Nahyan.

La première fois qu'on voit ce nom, on se dit : comment je vais retenir ça ? D'autant plus que les noms de rue sont pareils : d'ailleurs j'habite dans la Sheikh Khalifa bin Zayed al Nahyan street (en fait, on dit Khalifa street pour faire plus court, ou "la 3").

 

Si on détaille, ça donne :Sheikh-Florent-bin-Christophe-Al-Guignard.jpg

  • Sheikh, parfois orthographié Cheikh (se prononce cher, avec le r final prononcé comme le j espagnol), et Sheikha pour les filles. C'est son titre : ça veut dire sage, ou vieux (eh oui c'est synonyme en arabe), et c'est l'équivalent du Sir anglais. Détail amusant, c'est ce mot qui a donné son nom aux échecs (échec et mat vient de l'arabe cheikh mat qu'on peut traduire par "le roi est pris").
  • Khalifa : c'est son prénom, et ça se prononce Ralifa (avec le r guttural comme le j espagnol)
  • bin Zayed : ça veut dire "fils de Zayed". Cette partie du nom, qu'on écrit aussi ben + prénom du père, s'est parfois transformé en nom de famille au fil du temps. De nombreux noms de familles maghrébins et arabes commencent par Ben (Ben-Ali, Benladen, Benzema...).
  • Al Nahyan : ça se traduit par "de la famille Nahyan", c'est donc son nom de famille.

C'est très pratique pour la généalogie puisqu'on connaît le nom du père en regardant le nom du fils. Parfois, ils font même remonter ça jusqu'au grand-père. Ca donnerait Sheikh Khalifa bin Zayed bin Sultan Al Nahyan.

 

Vous l'avez compris, le père de Khalifa, fondateur et premier président des Emirats, s'appelle donc Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. C'est une figure incontournable aux émirats ; le père de la nation.

 

Attention : ce système de noms est spécifique aux Emirats, et à quelques pays voisins. Ces conventions sont complètement différentes si vous allez en Egypte, au Maroc ou en Tunisie.

 

Désormais, vous pouvez donc m'appeler Sheikh Florent bin Christophe Al Guignard, en toute simplicité.

vendredi 23 avril 2010

Histoire des émirats arabes unis

Vous avez peut-être déjà commencé à le remarquer, les émirats arabes unis sont un pays à part. Vraiment à part.
 
Maintenant que j'ai internet à la maison, je vais enfin pouvoir vous faire découvrir la société émiratie (on peut dire émirati ou émirien, pour tout ce qui se rapporte aux émirats), et pourquoi elle est si particulière et pleine de surprises.
Mais on ne peut pas la comprendre sans connaître un tout petit peu son histoire ; retournons donc un peu dans le passé.
 

Au tout début : des bédouins marchands

Les premières traces de civilisation aux Emirats remontent à plus de 7500 ans. Les fouilles archéologiques montrent qu'il s'agissait déjà à l'époque d'un peuple qui pratiquait le commerce et qui était plutôt nomade que sédentaire.
Car déjà à l'époque, le coin est un désert de sable, sans animaux à part quelques chameaux, et sans eau, donc sans végétation. Seuls de rares oasis permettent de faire pousser des palmiers et quelques rares cultures.
Il faut donc se déplacer pour survivre et les habitants de la région sont très naturellement marchands et nomades.
 

Arrivée de l'Islam

Premier gros changement au VIIe siècle. Les émissaires de Mahomet arrivent dans la région et tout ce petit monde se convertit à l'islam. Avec l'islam vient la langue arabe et toute la culture qui va avec : l'art islamique, l'écriture, mais aussi les mathématiques, l'astronomie ...
Les Emirats, qui sont encore loin de s'appeler comme ça, servent même de base à la conquête islamique de la Perse (aujourd'hui l'Iran).
 

De très bons marins

Comme l'emplacement est intéressant (les émirats sont à la porte du golfe persique), ils vont se développer par la mer. Les arabes sont de très bons marins, et les tribus émiraties profitent de l'aide de leur frères musulmans ; ils savent calculer leur position en mer en fonction des étoiles bien avant les européens, et ils profitent d'une position assez centrale pour faire du commerce maritime, notamment avec les Indes et la Chine.
On dit même que ce sont eux qui aiguillèrent Marco Polo au XIIIe siècle pour trouver le chemin jusqu'en Chine.
 

Les Européens s'en mêlent

Mais rapidement, les Européens se mettent à voyager, à coloniser, et sont très intéressés par l'Inde et l'Asie. Au XVIIe siècle, ils se rendent compte que les tribus émiraties représentent une menace pour leurs flottes commerciales.
Les britanniques, puis les portugais attaquent les ports émiratis. Bien sûr, ils ne se laissent pas faire, et par un jeu d'alliance tournante (comme c'était souvent le cas à l'époque), ils infligent même quelques belles défaites aux Européens.
Mais ceux-ci sont plus riches et mieux armés. Les britanniques remportent une série de victoires, jusqu'en 1820, ou les Anglais imposent une trève aux émirats. Ils s'engagent à les protéger en échange de l'arrêt des combats et de la piraterie. Les Etats de la Trève, précurseurs des Emirats, sont nés.
 

On enfile des perles ...

Sous protectorat britannique, les Emirats retrouvent la paix... mais toujours pas la richesse, les anglais ayant mis le commerce maritime bien sous contrôle. Ils survivent grâce au commerce des perles, mais cela ne les rend pas très riches pour autant.
Les deux guerres mondiales, la crise de 29, et l'arrivée des perles de synthèse auront raison de l'industrie perlière des émirats, et ceux-ci retombent dans la pauvreté.
 

Et nous voilà en 1960

Cela nous amène en 1960. Alors que le reste du monde s'est développé, les émirats restent sous protectorat anglais, vivant majoritairement dans le désert du commerce en caravanes de chameaux. Les bédouins vivent comme ils peuvent, et à peu près personne dans le monde ne s'intéresse à eux. Ils souffrent de la chaleur, de la soif, n'ont pas de ressources, une alimentation peu variée, quasiment pas de soins ni d'éducation.
A cette époque, Dubaï est un petit village dont les habitations ne dépassent pas deux étages.
Bref, c'est pas la joie !
 
Jusqu'à ce que .... (vous vous doutez bien de ce qui va arriver, non ?)
On verra ça dans un prochain épisode, parce que cet article commence à être franchement long. Mais je vous le promets pour les prochains jours.

mercredi 21 avril 2010

Des vêtements pas chers pour ne jamais être à bout d'habits

Voilà, comme ça au moins, ce jeu de mot est fait ; c'est à peu près le seul qu'il y a à faire avec Abu Dhabi, je pense ! Cet article parlera donc de la monnaie des émirats et du prix de la vie.


Commençons par le début : aux émirats on paye en dirhams, mais pas les mêmes qu'au Maroc ; ce sont les dirhams des émirats (AED).


Côté prix de la vie, c'est plutôt sympa. En fait, il y a les choses de tous les jours, qui sont nettement moins chères qu'en France, et les activités touristiques ou de luxe, qui sont au même prix, voire bien plus chères qu'en France.
 
Pour vous donner quelques repères, le midi je vais manger au restaurant, la plupart du temps indonésien, philippin, indien ou pakistanais, pour 4? (buffet à volonté).
Pour les vêtements, vous pouvez trouver des chemises à 5 ?, des costumes à 30 ?, des paires de chaussures à 10 ? et des polos ou T-shirts à 3? (par contre, il y a des chances que la qualité ne soit pas optimale, et que la marque indiquée sur le vêtement ne soit pas exactement la bonne).
Même à carrefour, la viande brésilienne, les légumes espagnols et les pâtes françaises sont moins chères qu'en France ! Pourquoi ? Parce qu'en France, pour protéger notre agriculture et nos élevages, on taxe pas mal tout ce qu'on importe (ce qui explique qu'on paye deux fois plus chère notre viande brésilienne), et qu'en plus, il n'y a pas de taxes ni de charges aux émirats (donc vous enlevez 20% de TVA, plus une main d'oeuvre moins chère).
 
Je vous ai réservé le meilleur pour la fin : l'essence. J'ai fait mon premier plein il y a 2 jours pour un total de ... 50 Dirhams, soit 10 ?.
En fait, le prix du brut est quasiment le même qu'en France, mais en France, vous rajoutez la TIPP (qui représente 60% du prix) + la TVA, et vous avez ce qu'on paye à la pompe.

mardi 20 avril 2010

Google me !

Vous ne souvenez plus de l'adresse de ce blog, mais vous ne pouvez pas vivre sans lire ces articles ? Pas de panique ! Vous pouvez maintenant retomber sur le blog en passant par Google.

 

Maintenant Google me connaît bien, et si vous tapez "Florent aux Emirats", vous devriez normalement retomber sur mon blog, qui apparaît dans les premiers résultats.

 

Eh oui, il n'y a rien qui échappe à Google...

lundi 19 avril 2010

Du quad dans le désert

quadeur.JPG Ce week-end, je me suis livré à une des spécialités du pays.
En fait, il faut savoir que les Emirats, c'est du désert, la mer, et un petit bout de montagnes dans un coin. Et le désert des émirats (le Rub-Al-Khali) est le plus grand désert de sable du monde, alors beaucoup d'activités tournent autour du désert.

Ce week-end je suis donc allé faire du quad dans les grandes dunes de sable quelque part entre Dubaï et Al Aïn. On était 7 V.I.E (volontaires internationaux en entreprise), ce qui permet de rentabiliser les voitures qu'on prend pour y aller, et surtout de bien s'amuser.

 
Les quads, ce sont ces sortes de motos à 4 roues. C'est assez lourd, donc relativement stable. Je dis relativement, parce que sur un peu plus d'une heure, on a quand même eu 3 jolies chutes, qui nous ont permis de découvrir le dessous de certains quads. 
 
quads-dunes.JPGEh oui, parce que dans les dunes, il y a toujours un côté exposé au vent, sur lequel la pente est assez faible, et puis l'autre côté, qui descend quand même beaucoup plus fort. Normalement, ça ne pose pas de problème aux quads, mais il suffit de ne pas être vraiment face à la pente, et hop, on se retrouve les 4 roues en l'air.
 
L'autre difficulté, c'est de ne pas s'ensabler. Pour ça, il faut garder suffisamment de vitesse, surtout au sommet des dunes, sinon il ne reste plus qu'à appeler les copains pour pousser.
 
Après une bonne heure de quad, on a regardé le coucher de soleil dans le désert, perchés sur le haut d'une dune.
Pour être honnête, ce coin de désert était très loin d'être désert ; il y avait plein de 4*4, de quads, des chameaux... On n'était pas vraiment seuls. Il y a des coins qui sont plus désertiques que ça, mais il faut avoir un 4*4 (ou une caravane de chameau) pour y accéder. Je vous les montrerai la prochaine fois !

samedi 17 avril 2010

Abu Dhabi d'en bas

Après les débuts d'Abu Dhabi, je vous propose de voir la vue d'Abu Dhabi d'en bas. En d'autres termes, à quoi ça ressemble Abu Dhabi ?
 
La ville est vraiment différente de ce qu'on peut avoir en France. Si à Paris la norme c'est  5 ou 6 étages, ici la norme est plustôt à 20 étages.
 
Comme la ville a poussé d'un coup, ils l'ont quadrillé à l'Américaine. C'est d'ailleurs assez pratique pour s'y retrouver, puisque les rues sont numérotées, les impaires étant perpendiculaires au paires.
Et heureusement, puisque les adresses n'existent pas ici ! En effet, pas de numéro d'immeubles, ni même de boîte aux lettres (pour allez chercher votre courrier, il faut aller à la poste centrale). Donc pour dire où on habite, il faut décrire : pour ma part, c'est "en face du Royal Méridien", l'hôtel qui est sur la deuxième photo.
 
Sur la première photo, une rue typique d'Abu Dhabi ; des palmiers au milieu et une rue très large (6 ou 8 voies normalement) pour permettre de bien circuler. Malgré ça, ça bouchonne quand même aux heures de pointe.La ville est très verte, puisqu'il y a des palmiers au milieu de chaque rue, souvent des pelouses sur le côté et de très nombreux parcs. Ca amène un peu de fraîcheur aux heures chaudes de la journée, et ça permet d'entendre les oiseaux d'à peu près partout dans la ville.

Le matin, le soleil se reflète sur les façades en verre des grands immeubles, ce qui fait qu'on a en permanence 5 ou 6 soleils différents. C'est très agréable le matin, moins après parce qu'il fait trop chaud et qu'on préfèrerait que le soleil se reflète un peu moins.
 
Sur la troisième photo, l'immeuble dans le quel se trouve mon bureau : la Al Salmein Golden Tower.
 
Enfin pour finir, la ville se construit encore très rapidement, et les immeubles poussent comme des pâquerettes comme sur la dernière photo : ces quatres immeubles de quelques centaines de mètres de haut ne sont en fait qu'un seul hôtel !
 
hamdan street
golden towerbanana tower

jeudi 15 avril 2010

Un coiffeur qui aimait les raies

Derrière ce titre un brin surprenant se cache une petite anecdote qui m'est arrivée la semaine dernière.

 

Ma tignasse foisonnante qui servait à couvrir mon chef et le maintenir à une température acceptable était très pratique pour les quelques degrès qu'on avait en France avant de partir. Mais à Abu Dhabi, où les degrès sont bien plus nombreux, j'étais comme un ours polaire au Sahara.

Tout ça pour dire que j'avais trop chaud avec ma touffe de cheveux, d'où un un besoin pressant de la couper.

 

J'ai trouvé un coiffeur tout près de chez moi, tenu par une coiffeuse Philippine. Du moins, c'est ce que j'ai cru au début... Parce que la voix de la coiffeuse en question devait être aussi grave que la mienne, et on distinguait encore sur son visage un reste de barbe coupée du matin.

Au diable les préjugés, me dis-je en for intérieur, il doit seulement être un peu effeminé. Pas du tout. C'est ce qu'on appelle un (ou une, on ne sait pas trop) lady-boy.

 

C'est un phénomène tout à fait courant en Asie du Sud-Est ; des hommes se travestissent à différents degrès : certains se contentent de porter des vêtements de femme, d'autres vont jusqu'à se faire opérer pour réellement changer de sexe. Aux philippines par exemple, on préfère embaucher des ladyboy pour des postes de coiffeurs, vendeurs de produits de beauté, fleuristes ... parce qu'ils sont réputés plus doux et plus soigneux que la plupart des hommes.

 

Mais mon coiffeur n'a pas voulu en rester là. Il a commencé tout une série de questions (Tu as une copine ? Tu es ouvert d'esprit ? Tu te sens seul le soir ? ...) Tant qu'il s'occupait de mon crâne, ça allait, mais quand il a commencé à me masse le dos, j'ai dis "holà bonhomme !" (qui se traduit en anglais par "Hey, Ho" !).

 

Sinon, je suis très content de ma coupe, car il faut reconnaître que c'était un(e) très bon(ne) coiffeur(se) !

A propos de mésaventures chevelesque, je vous conseille également de lire ceci, qui est arrivé à mon frère au Pérou. A choisir, je crois que je préfère encore ce qui m'est arrivé ...

mardi 13 avril 2010

Jeune cadre dynamique

Voilà les deux aspects de ma vie pour le moment.

A gauche, c'est moi en rentrant du boulot (vous avez remarqué que j'ai mis la photo dans un cadre jaune et dynamique, rappelant ainsi subtilement le titre de cet article).

Et à droite, c'est moins 5 minutes après ... Parce qu'avec un appartement comme ça, il faut presque faire une pièce par jour !

JCD-copie-1.JPGmenache.JPG

 

samedi 10 avril 2010

Un saut au polo

polo.JPGHier vendredi, donc premier jour de week-end, je suis allé voir un sport qu'on ne voit vraiment jamais en France, le polo !
 
J'avais lu dans le Abu Dhabi Week Magazine, que ce week-end se tenait la grande finale de polo ... Finale du championnat national des Emirats Arabes Unis, ça va sans dire. Et l'entrée étant gratuite, je n'ai pas hésité une seconde pour aller vibrer au rythme des cheveaux.
 
Je suis donc arrivé au Ganthoot Polo Stadium en début d'après-midi, un stade tout vert en plein milieu du désert ... assez fou.
 
J'ignore encore comment, mais toujours est-il que je me suis retrouvé par erreur dans la tribune présidentielle. Donc petits fours, boissons, et repas gratuit. En plus, la tribune présidentielle n'avait jamais aussi bien porté son nom, puisque j'étais dans la même loge que le frère du président, donc le fils de l'ancien président et fondateur du pays (je vous épargne les noms pour le moment, mais je vous l'expliquerai le moment venu).
Je me sentais un peu dépaysé, puisque tout le monde portait un polo Ralph Lauren. D'ailleurs, c'est de ce sport que le vêtement tire son nom, justement parce que le symbole de Ralph Lauren est un joueur de polo. L'ambiance était très JetSet, avec plein d'Européens plutôt riches, mais j'ai fait semblant d'être dans mon élément, ce qui était assez amusant en fin de compte !
 
Pour les règles et pour connaître la marque au polo (Marco Polo, elle est excellente), je vous les explique en vidéo : c'est le point polo en 1 minute.
 

 
 

mercredi 7 avril 2010

Ma voiture


voiture.JPGEh oui, parce qu'en plus de me fournir un logement, EDF me fournit aussi une voiture. Une petite mitsubishi lancer, avec boîte automatique, pour ceux à qui ça parle.

Il faut dire aussi qu'ici, une voiture est quasiment indispensable. Certains grands malls (les centres commerciaux) ne possèdent même pas d'accès piétons. En plus, lorsqu'en été il fait 50°C et que vous voulez arriver à peu près sec en costume cravate au bureau, il n'y a pas d'autre choix que de prendre une voiture climatisée pour aller au bureau.
 
Mais ma consience environnementale commence à en prendre un coup ... Donc mon prochain achat sera un vélo, au moins pour aller au travail avant qu'il ne fasse trop chaud, et pour limiter un peu mon usage de la voiture !
 
En ce moment, j'ai surtout du mal à la reconnaître dans le parking... Heureusement, il y a un petit logo EDF collé à l'arrière de la voiture !

lundi 5 avril 2010

Mon appartement

salon.JPGCa c'est un sujet qui vaut largement un article. Et j'ajouterai même qui si l'article était aussi grand que l'appartement, vous auriez la flemme de le lire jusqu'au bout !

 

Pour resituer un peu les choses dans le contexte, les logements sont très chers à Abu Dhabi. Donc Ubifrance (l'organisme qui gère les VIE) impose aux sociétés de fournir le logement aux VIE qui partent là-bas. Etant donné que les appartements sont chers, EDF préfère acheter des apparts plutôt que d'en louer. Et là, ça tombait bien, puisqu'un cadre de chez EDF partait justement 2 semaines avant que j'arrive ; j'ai donc récupéré son appart.

 

Petit détail, il vivait là avec sa femme et ses 3 enfants ... Je me retrouve donc dans son appartement de ... 150 m². Seul ! Et déjà meublé, équipé (lave-vaisselle, machine à laver, et même haltères et banc de musculation).

Il a juste fallu que je rajoute quelques lampes, des plantes vertes, des draps autres que le plan.JPGmagnifique drap rose à fleurs brunes, oranges et violettes qui était sur le lit à la base. D'ailleurs, le lit est aussi large que long ; je n'arrive pas à toucher les deux bords du lit en largeur. Du coup, c'est difficile pour trouver des draps assez grands.

 

Est-ce que c'est climatisé ? Oui bien sûr ! Ici demander si un appart a la clim, c'est comme demander en Suède si un logement a le chauffage ! Ici, c'est indispensable, et tout les bâtiments sont climatisés. Pour l'instant, il ne fait "que" 30 °C, donc je ne la mets en marche que dans ma chambre. Mais cet été, quand la température va frôler les 50°C, je pense que je serai content de l'avoir !

 

Je vous mets le plan de l'appartement (à droite) : comme vous pouvez le constater, il y a 3 chambres (j'en ai fermé 2), 4 salles de bain (mais à quoi ça peut servir autant de salles de bain ?), et vue sur la mer et Lulu Island par la baie-vitrée du salon. Je vous laisse contempler les photos (dans l'ordre depuis le début, mon salon, ma chambre, et la vue de mon salon), ça vous parlera plus.

 

machambre.JPGvue-appart.JPG

samedi 3 avril 2010

Premiers jours à Abu Dhabi

Eh oui, voilà déjà quelques jours que je suis à Abu Dhabi.


Bilan des premiers jours :


Jeudi : Premier jour de boulot. 8h du matin, un chauffeur d'EDF vient me chercher à mon appartement. Celui-là s'appelle Shihab (indien aussi, et il conduit bien mieux que Hamid). Le premier jour de boulot n'est pas des plus fatigants ... J'ai passé la matinée avec Shihab à faire mes courses, pour remplir un peu mon appartement. Pour faire local, je suis allé à ... Carrefour et Ikéa ! J'ai donc été très dépaysé, comme vous pouvez vous en douter. N'empêche que le suédois sous-titré en arabe, ça vaut le détour.

plage.JPG

Donc j'ai passé ma première journée de boulot à faire les courses et dire bonjour à mes futurs collègues : 3 français et des indiens, des pakistanais, des roumains ...


Vendredi : Week-end ! Eh oui, aux émirats, le week-end, c'est vendredi et samedi. Donc vendredi, j'en ai profité pour aller visiter un peu Abu Dhabi. Et notamment, plage (photo) ! L'eau était un peu fraiche, 28°C seulement, j'espère que ça va se réchauffer.


Samedi : C'est aujourd'hui, la journée commence à peine à l'heure où j'écris cet article, et je suis retourné au bureau pour aller sur internet. Je pense que je vais retourner à la plage histoire de me faire dorer au soleil !

 

Dimanche : Dimanche, c'est le début de la semaine : donc au boulot ! Et comme ici ils ne fêtent pas vraiment Pâques, mes deux premiers jours de boulot seront le dimanche et le lundi de Pâques !

Vous n'avez pas franchement envie de me plaindre malgré ça ? Non ? Tant pis alors ...

vendredi 2 avril 2010

Le voyage

aile d'avionReprenons les choses où on les avait laissées... 

Paris, 31 mars, 5h15 : le réveil sonne. Dur de se lever à cette heure. Au programme, une journée d'avion pour aller dans un pays dont personne n'a jamais entendu parler : les émirats arabes unis.


Une petite escale à Frankfurt, pour faire le plein de saucisses, avant d'aller dans un pays où il est très difficile de trouver du cochon. (N'empêche que dans l'aéroport de Frankfurt, il y a vraiment des stands qui vendent des saucisses...).


Et c'est parti pour le voyage, avec, comme vous pouvez le voir sur la carte, un petit détour pour éviter de survoler l'Irak !

P1070500

 

Abu Dhabi, 31 mars toujours, 20h30 heure locale : mon patron est venu m'attendre à l'aéroport avec un des chauffeurs de la boîte, Hamid. Ce chauffeur est indien, et il conduit ... vraiment très mal. Un vrai désastre ...


Puis ils m'ont déposé à mon appartement (qui va faire l'objet d'un article dans pas longtemps, parce qu'il en vaut la peine) ... 


Résultat ; je me retrouve loin de France dans un pays très différent où je ne connais rien. Et sans lien avec vous : en effet, je n'ai pas de connexion internet chez moi.

Comme j'ai internet au bureau (d'où j'écris), et que j'ai aussi les clés, vous pouvez quand même me laisser des commentaires, des messages, des mails ... J'y répondrai, bien entendu. J'ai toujours mon portable français, pour encore un mois, et les SMS marchent aussi (c'est juste un peu plus cher...).

 

Pour ce qui est du blog, j'ai programmé une série d'articles à paraître dans les prochains jours, donc vous allez avoir plein de nouvelles et de photos cette semaine !

 

Gros bisous d 'Abu Dhabi !

 


jeudi 1 avril 2010

Arrivée aux Emirats

Après une longue journée de voyage, je suis bien arrivé hier soir à Abu Dhabi.

J'ai été accueilli par un des chauffeurs d'EDF sur place, qui m'a conduit à mon appartement. Tout était bien préparé pour ma venue.

Seul chose qui manque : une connexion internet. Donc en attendant internet, il faudra se contenter de ce tout petit article. Je vous en raconterai davantage dès que je serai connecté au reste du monde.

 

En attendant, je vous envoie des bisous d'Abu Dhabi, où il fait déjà 30°C (à 9h du matin) !