mercredi 16 juin 2010

Fous d'foot

Qui ne le sait pas ; en ce moment c'est la coupe du monde. Et vu que ça occupe quand même un bon nombre de mes soirées en ce moment, il fallait bien que j'en parle un peu.
 
Ici, aucun problème pour regarder la coupe du monde. Pensez, avec autant de gens qui viennent de partout dans le monde, à peu près tous les bars et tous les hôtels rediffusent l'intégralité des matchs.
A Dubaï, ils ont même installé une grande tente (climatisée, bien sûr), avec un écran géant sur la plage pour permettre à un grand nombre de suivre leur équipe nationale.
A chaque match, l'ambiance est très bonne et les supporters arborant drapeaux et maillots nationaux (de contrefaçon) ne manquent pas.
 
2010-afrique-du-sud-copie-1Et les Emiratis ? Jouer au foot en dish-dash ne doit pas être très pratique et je ne serais pas loin de mettre ma main à couper que personne ne connaît un seul joueur de foot des Emirats.  Malgré tout, il leur arrive de chausser les crampons, de retirer la dish dash pour aller taper dans la balle. Ils ont même une équipe nationale, qui s'est vaillamment défendu pendant les qualifications, mais qui s'est fait battre par la Corée du Nord (grande nation du football, comme chacun sait).
Pourtant, les Emiratis, et plus généralement les arabes du Golfe, sont fans de football. Vraiment fans. Ils ont un championnat local, dont le niveau doit être proche de celui de notre CFA-2, mais dont ils suivent tous les matchs dans les petits restaurants. Ils ont de très grands et très beaux stades, qui sont du coup à moitié vides. Le Qatar veut d'ailleurs profiter de ses jolis stades pour être candidat à l'organisation du mondial 2022.
 
Mais les Emiratis sont meilleurs quand ils font travailler les autres, et c'est pour ça que les clubs émiriens commencent à dépenser des sommes rondelettes pour faire venir des joueurs de renom. Fabio Cannavaro, champion du monde en titre, va donc venir jouer à Dubaï la saison prochaine. Dans le pays voisin, au Qatar, c'est Juninho, l'ancien Lyonnais, qui coule des jours paisibles et joue pour un club local.
Et du coup, ils sont également fans de ces joueurs quand ils jouent au mondial. Les Emirats sont même actionnaires de certains grands clubs anglais (le stade d'Arsenal s'appelle l'Emirates Stadium ; pas un hasard), et ont des partenariats avec de très grands clubs européens (la Juventus de Turin, Madrid ...).

Bref, le foot transcende les frontières, et ça m'impressionne toujours autant de voir que même au fin fond de l'Oman, les jeunes ont le maillot de Lionel Messi ou de Zidane (par contre, depuis Zidane, les ventes de maillot français ne trouvent plus beaucoup preneurs).
 
Je termine avec une petite blague, qui, paraît-il, est très populaire au Pérou, mais s'applique très bien aux Emirats :
Que fait un Emirati après avoir gagné la coupe du monde ?
Réponse : il éteint sa PlayStation !
(On va finir par pouvoir la faire avec les Français cette blague, si on continue comme ça ...)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos petits commentaires sont les bienvenus. Merci !