mercredi 20 octobre 2010

Jebel Shams II : les explications

Concernant cette fameuse ascension du Jebel Shams, la vidéo ne montre pas tout. Reprenons donc tout du début...
ptit-dej.jpg
Alors que le week-end s'annonçait désoeuvré (ça fait du bien un petit week-end comme ça de temps en temps), la motivation tomba sur nous comme la rosée sur une matinée de printemps. Ni une, ni deux, un jour et demi avant le week-end, nous avons décidé avec Charlie de partir grimper ce Jebel Shams qui nous était resté en travers de la gorge.

Le temps de rassembler toutes les affaires en sortant du boulot le jeudi soir (nous avions fait les courses la veille), et nous voila parti en direction d'Oman, autour de 20h30.
Le temps de manger sur la route (un repas très équilibré composé de pain de campagne, d'un steak 100% pur boeuf, de légumes, et de pommes de terre frites, en d'autres termes un fast food chez Burger King), d'atteindre la frontière, de passer tous les contrôles à la douane, et il est déjà minuit lorsque nous arrivons en Oman. 
 
Nous avons roulé encore une grosse heure, pour finalement quitter la route par une petite piste de sable. Un petit kilomètre nous amène au milieu du désert omanais, un désert de sable entièrement plat, orné de quelques acacias qui se battent pour survivre. Nous passons la nuit à la belle étoile, sous un ciel scintillant et paisible. 
6h30, le soleil déjà haut nous réveille de ses doux rayons qui chauffent déjà sacrément l'atmosphère. Un petit café au réchaud, et nous repartons pour les 3h00 de route qu'il nous reste pour atteindre le départ de la randonnée. 
 
mon-pote-percno.jpgNous mangeons rapidement et partons de 1700 mètres d'altitude pour notre objectif ; le sommet le plus haut du Moyen-Orient à 3000 mètres.
Nous emmenons avec nous des sacs peu légers ; 20 litres d'eau, la nourriture pour 2 repas et un petit dej, un réchaud et les casseroles qui vont avec, la tente, les affaires de camping, des vêtements chauds pour le soir et des affaires de rechange... bref, un certain poids.
La montée au milieu des pierres découpées par le vent et hyper abrasives, avec un temps menaçant et les vautours percnoptères qui tournent autour de nous, s'est révélée être dure... très dure. Malgré une condition physique hors-norme (voila que mes chevilles enflent encore), on en a sacrément bavé.
Après 6h d'ascension, nous atteignons finalement le sommet, quelques instants avant le coucher du soleil. Mauvaise surprise au sommet, il n'y a pas d'endroit pour planter la tente. Rien qu'un pierrier géant, et des cailloux à perte de vue. A bout de forces, nous avons creusé entre les racines d'un arbre pour nous créer un petit endroit où dormir. Nous avons balancé la tente entre les racines et sous les branches, pour un résultat finalement assez satisfaisant.
tente.jpgUn petit feu de camp, un bon repas, et nous dormions à point fermés à 21h30.
 
Au réveil, le spectacle est magnifique et vaut toutes les peines du monde ; 1800 mètres de falaise, et rien d'autre que les oiseaux, les cailloux et nous.
 
Le retour a été beaucoup plus facile ; nous avons pris une autre route, qui traverse une base militaire omanaise. Un Omanais nous a pris à l'arrière de son camion pour une petite dizaine de minutes, ce qui nous a épargné une bonne heure de marche. En tout, 2h30 nous auront suffit à descendre.
 
6 heures de route plus tard, nous rentrons à Abu Dhabi, fatigués, mais terriblement heureux d'avoir atteint le sommet. Cela dit, de là-haut, on voyait un autre sommet au bord d'une falaise qui avait l'air sympa aussi... Pour la prochaine fois ?

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