lundi 16 août 2010

Rando au Jebel Shams

Shams grand canyon
Le week-end dernier, nous sommes partis avec une sacrée troupe (qui a ajouté "de romanos" ?) pour tenter l'ascension du Jebel Shams par la face Nord.


En fait, je crois que c'était par la face Sud-Ouest, mais ça fait tout de suite plus sérieux quand on annonce que c'est la face Nord, peu importe le mont.
 
Nous partîmes dix d'Abu Dhabi, et en l'absence de prompts renforts, nous étions toujours 10 en arrivant au Jebel Shams.
Jeunes, dynamiques, ambitieux et pleins de forces, nous nous voyions déjà en haut du Jebel (et non pas de l'affiche), gravissant ainsi d'un seul coup de rein le sommet d'Oman, que dis-je du Moyen-Orient tout entier, contemplant déjà l'exploit accompli du haut des quelques 3000 mètres que mesure la bête en question...
shams chèvre
Jeunes fous que nous étions !
La cruelle mère Nature est bien perfide à l'encontre de ceux qui la sous-estiment.
 
Première déconvenue ; nous avions prévu de monter en voiture là-haut, laisser 2 voitures sur les 3, redescendre, remonter à pied pour pouvoir camper là-haut (cette manoeuvre que l'on pourrait qualifier d'"habile" nous permettait de camper au sommet sans avoir à se trimballer le matériel de camping). Hélas, zone militaire oblige, pas question de monter en voiture là-haut.
Le temps passant, nous décidons de faire l'aller-retour dans la journée du lendemain et nous contentons d'un petit tour autour du Grand Canyon omanais. Paysages fabuleux, jusqu'à 1500 mètres de falaises qui encadrent une gorge interminable. Saupoudrez le tout de quelques chèvres qui crapahutent dans les rochers, un ou deux percnoptères (si, si, des percnoptères !), et toujours la même troupe de joyeux lurons en mode touriste qui prend des photos en s'extasiant (et si les belges savaient prendre des photos on aurait même eu une photo de groupe cadrée).
Shams oman ma tuer
Après une soirée passée autour du feu à manger des grillades dans un wadi (une rivière à sec) abandonné, à jouer de la guitare pour apprendre un peu ce qu'est la musique occidentale aux chèvres du canton, une nuit passée sous les étoiles et les assauts des moustiques, trop heureux de pouvoir enfin goûter à quelque chose de plus tendre que de la chèvre, et une rencontre avec un énorme scorpion au réveil .... après tout ça, nous partons à l'assaut du Jebel Shams, pour de bon cette fois.
 
Mais hélas, les cartes précises de la région n'existent pas ; pas de carte topographique comme les bonnes vieilles IGN, personne ne randonne en Oman, (certains diront même, personne ne sait où est Oman), nous sommes dans ce que les géographes appellent une zone blanche : il faut se contenter des photos de Google Earth et du marquage au sol.
Et du coup, ça paraissait franchement plus facile sur Google Earth qu'en vrai. Après un peu plus de 4h30 de montée à travers les cailloux et au bord du canyon toujours aussi fabuleux, nous ne sommes qu'à la moitié de l'ascension.
shams happy end
 
Et il nous faut capituler... Le jebel Shams nous a vaincu (la photo ci-dessus est intitulée "Oman m'a tuer").
3h de descente et on rembarque la troupe de joyeux (mais fatigués) lurons dans les voitures, direction Abu Dhabi, et couchage à plus de 2 heures du matin, après un week-end qui n'était pas des plus reposants.
Malgré cela, avant de repartir la queue entre les jambes, gros-jean comme devant et le Shams derrière nous, nous lançâmes un "nous nous retrouverons, vieux Shams ! Et cette fois-ci, tu verras, notre vengeance sera terrible... nous planterons un drapeau sur ton sommet arrogant ; celui de la victoire !" (en fait, on a plutôt dit "En voiture Simone, on rentre à Abu Dhabi, et on s'arrête au premier Burger qu'on trouve sur la route", mais ça rendait moins théâtral...).
 
A refaire, donc ...

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