samedi 9 avril 2011

Arabie Saoudite

Cette semaine, j'ai eu la chance d'aller en Arabie Saoudite.

 

La chance, parce que les visas tourisme n'existent pas en Arabie Saoudite. On y vient pour travailler ou on n'y vient pas.

Et comme vous avez un puissant esprit de déduction, vous en déduisez que j'y suis allé pour le boulot : l'unité pour laquelle je travaille ouvre une filiale en Arabie Saoudite, et j'étais chargé de superviser l'installation de l'infrastructure informatique, plus quelques autres détails.

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Je n'y suis resté que 3 jours, mais ça m'aura permis d'avoir un aperçu du pays. 

J'étais logé dans un hôtel de l'Oasis Compound (photo en bas à droite), aujourd'hui une des résidences les plus sécurisées de la ville, depuis l'attaque terroriste de 2004. A cette époque, un groupe terroriste s'était infiltré dans le compound, malgré les défenses, et avait tué 22 personnes. Aujourd'hui, la zone est défendue par des militaires lourdement armés et défendue par un lourd mur, des barbelés, des herses et des blocs de béton pour éviter les voitures béliers. Chaque voiture est fouillée pour vérifier qu'il n'y ait pas d'engins explosifs.

 

Cela dit, ces défenses sont plus dissuasives qu'efficaces : en 2004, le compound était également gardé, mais les militaires étaient peu enclins à sacrifier leur vie pour défendre des étrangers, non musulmans pour la plupart. Peu de chances qu'ils le soient plus aujourd'hui...

 

En Arabie, la vie en société est très spéciale. Les femmes n'ont aucun droit (pas le droit de conduire, de faire du sport, ou simplement d'être en dehors de chez elles sans leur mari ou leur père), la peine de mort ou la prison à vie peut être appliquée pour quiconque critiquerait l'Islam, la famille royale, ou transporterait de l'alcool... Les centres commerciaux sont fermés lors des prières, la musique est interdite dans les lieux publics... la joie !

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Du coup, les Occidentaux se regroupent entre eux pour pouvoir mener un semblant de vie normale : ils se groupent dans des compounds, où la police religieuse n'a pas le droit d'entrée. Etant isolés des regards, ils sont largement décriés par la branche islamique dure, qui entretient soigneusement les tensions, d'où quelques attentats de temps à autre.

 

 

Pour ma part, je n'ai pas eu le temps de sortir beaucoup : j'ai surtout beaucoup travaillé. Mais j'ai quand même été reçu par un mutlimilliardaire saoudien, dont le bureau faisait la taille de mon appartement (qui pourtant n'est pas petit), été reçu au domicile du consul de Grande-Bretagne pour un concert de musique classique (un quintuor à vent qui venait spécialement d'Angleterre), et découvert un peu plus le monde de la politique.

 

J'y retournerai très certainement (encore pour le boulot), mais cette fois-ci, j'essayerai sans doute de prendre un ou deux jours pour aller visiter les quelques rares sites touristiques du pays.

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