mercredi 19 janvier 2011

Ballade au World Future Energy Summit

A Abu Dhabi se tient en ce moment et jusqu'au 20 janvier le sommet mondial des énergies nouvelles.
 
Pour la cérémonie d'ouverture sont venus Ban Ki-Moon (le secrétaire général des Nations Unies), pas moins de 9 chefs d'états (dont le président du Pakistan, celui d'Islande, le premier ministre portugais...) ou membres d'une famille royale (Guillaume du Luxembourg, Victoria de Suède...).
Le but du sommet, hormis le fait de se faire une petite bouffe sympathique entre grands de ce monde, est de discuter des moyens financiers et de la stratégie à adopter au niveau mondial en termes d'énergie renouvelable, et ce dans le cadre des réunions autour du climat et de la réduction des effets de serre. 
ban-ki-moon.png 
Quasiment tous les pays avaient dépêché un ministre ou un membre de leur gouvernement, puisqu'on comptait près de 2500 membres des délégations diplomatiques, drainant avec eux pas loin de 3600 PDG en quête de bonnes affaires. 
Organisateurs du sommet, les Emirats arabes unis mettent en avant Masdar City, qui sera à terme la première ville à zéro émission carbone. On pourrait trouver ironique le fait qu'un sommet sur les énergies renouvelables se tienne dans un pays fortement pétrolier, et dont les émissions par habitants sont relativement élevées. Les EAU se sont fixé pour objectif d'atteindre 20% d'énergie renouvelable dans l'électricité en 2020, et 30% en 2030, ce qui les classerait très honorablement par rapport à la plupart des pays européens (les EAU comme d'autres pays du Golfe préparent très sérieusement l'après pétrole). Ayant l'argent, le reste n'est qu'une question de volonté des dirigeants... 
 
La France, qui à cause du remaniement ministériel n'avait pas donné signe de vie, s'est manifestée jeudi dernier, soit 3 jours avant l'ouverture du congrès. Pas de chef de gouvernement, ni même de ministre, c'est Pierre Lellouche, secrétaire d'état délégué au commerce extérieur, qui a été envoyé pour représenter la France.
UAE-0032.JPGHélas, l'humilité n'est pas la qualité première du gouvernement français (vous en doutiez ?) et la France a mis un point d'honneur à ce que sa délégation parle en premier lors du panel ministériel, soit placée à côté de Ban Ki-Moon, au premier rang, etc, au motif que l'on préside le G8 et le G20, et qu'on doit donc passer avant tous les autres, qui ne président rien du tout. 
Tout ça pour annuler le discours au dernier moment ; nul doute que l'organisation gardera un bon souvenir de la délégation française...
 
De mon côté, j'ai pu aller au salon, m'infiltrer à la cérémonie d'ouverture et voir tous ces gens si haut placés. Après avoir serré la main du président islandais (un homme très propre sur lui), j'ai été présenté à Monsieur Lellouche. Le soir, j'étais invité à la résidence de l'ambassadeur de France, avec Pierre Lellouche et une centaine d'autres personnes, où il n'y avait même pas de Ferrero Rocher... Comme quoi tout fout le camp...

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