mardi 20 juillet 2010

Turquie (1/4) : Byzance-Constantinople-Istanbul

Mon voyage en Turquie commence par 4 jours à Istanbul.

Auparavant appelée Byzance sous les Grecs et les Romains, puis Constantinople sous l'empire byzantin (le contraire eut été plus logique, mais bon...), et enfin Istanbul depuis que les Ottomans l'ont prise au XVe siècle, la ville a toujours été l'objet de nombreuses convoitises, du fait de sa position stratégique.
 
Bâtie sur un site très accueillant et facile a défendre (ce qui ne l'a pas empêchée d'être prise), elle s'étend de part et d'autre du détroit du Bosphore, qui relie la mer Noire à la mer Méditerrannée, et qui sépare l'Europe de l'Asie.
Elle a donc toujours été une ville de commerce, que de nombreux empires ont choisi comme capitale, même si aujourd'hui c'est Ankara qui lui a ravi ce titre.

 
L'impression générale que m'a laissé Istanbul, c'est que la vie et l'ambiance y sont comparables à celles des grandes capitales européennes. Bien que la Turquie soit musulmane à 98%, l'Etat est laïc, et ça se voit.
C'est Paris, Londres ou Rome, chargé d'histoire, atmosphère mi-étudiante, mi-touristique, sauf que les gens parlent Turcs et mangent des kebaps, le plat national Turc (ce qui est quand même un très gros avantage de la Turquie, reconnaissons-le).
 
Côté historistico-touristique, la plus impressionnant et sans doute le plus connu des monuments istanbuliotes est sans doute la basilique Sainte-Sophie (en photo au dessus).
Construite au VIe siècle (à une époque où on détruisait plus qu'on construisait dans l'Ouest de l'Europe), son dôme fait quasiment 60 mètres de haut, et ses mosaïques (à droite) sont absolument fabuleuses, à condition d'aimer le doré.
Quand Mehmet II a repris la ville en 1453, il a eu l'intelligence de ne pas la détruire et de seulement rajouter des minarets et des tapis pour en faire une mosquée, ce qui fait qu'elle nous parvient quasiment intacte aujourd'hui.
basilique-souterraine.JPG
 
De cette époque, il reste aussi une citerne, aussi appelée la basilique souterraine, magnifique et impressionnante dans ses dimensions, qui vient nous rappeler que les Byzantins n'étaient décidément pas des rigolos quand il s'agissait de construire quelque chose.
 
 
De l'époque Ottomane, qui s'est terminée en 1923, il reste de très nombreuses mosquées, dont la plupart se visite (se visitent ?), et le Palais du Topkap? (sans point sur le i, ce qui fait qu'on doit prononcer ça Topkapeuh), palais des sultans Ottomans, dont le harem a compté plus de 300 femmes esclaves, ce qui vient nous rappeler que les Ottomans n'étaient pas des rigolos non plus quand il s'agissait de constituer un harem. 
Quasiment tout en marbre, il faisait l'étal de la richesse d'un empire qui s'étendait de l'Algérie à la Mecque, et de l'Arménie jusqu'au portes de Vienne sous le sultan Soliman (dit "le Magnifique" pour les intimes).
 
Au bout de 4 jours dans la ville, le soleil et la chaleur (presque fraîche comparé aux Emirats) aidant, l'envie d'aller se tremper les orteils et de retrouver un peu de nature a commencé à se faire sentir, ce qui nous a poussé à prendre un bus de nuit pour Ephèse, réputée pour sa peau, ses ruines grecques, et pour être près de la mer.
C'est ce qui fera l'objet du prochain épisode du feuilleton turc.

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