lundi 30 juin 2008

Et le boulot dans tout ça ?

Ne l'oublions pas, je suis ici avant tout pour raisons professionnelles (à gauche un aperçu de mes lectures : "Les méthodes numériques au service des modèles appliqués à l'attenuation de la lumière en milieu marin"). Le travail est mon quotidien, et mon dur labeur journalier occupe le plus clair de mon temps ... mais pas le plus clair de mon blog ! Je m'en vais de ce pas réparer cet oubli.

Commençons par le commencement. Je travaille tous les jours de 9 h à 17 h, et j'essaye de pas trop être en retard le matin.

Dans mon petit bureau, c'est la pointe de la recherche australienne qui progresse. En quoi consiste mon travail ?

L'eau de la baie de Moreton (la baie en face de Brisbane) est sale. Du coup, les algues et les phytoplanctons s'y sentent pas chez eux, ils produisent plus assez d'oxygène et les poissons meurent.
Donc le but, c'est de faire un modèle qui peut prédire la production d'O2 pour savoir où on en est (avec comme seuls paramètres d'entrée : la lumière solaire toutes les heures et la profondeur secchi (visibilité dans l'eau) tous les mois). Les équations ont déjà été développées, un modèle a même déjà été fait (par Maxime de l'INSA, qui faisait mon stage l'an dernier), mais ça marche pas, la faute à la concentration en Chlorophyle A (il y a plusieurs sortes de chlorophyle) qui provient d'un autre modèle pas assez précis. Mon travail c'était donc de trouver d'où venait l'erreur, la quantifier, trouver un moyen de faire tourner le modèle sans cette concentration et reprogrammer le tout. Je vous passe les détails, mais en gros, tout ça c'est fait. Ca m'a donné une quinzaine de pages de code Matlab, plein de jolis graphiques, et tout un tas de fonctions que j'ai apprises (ma devise : Matlab is my life).

Ce qu'il reste à faire, c'est publier un papier dans une revue scientifique. La rédaction du papier est déjà bien entamée et devrait être finie d'ici une ou deux semaines. Je vais donc avoir mon nom sur un article scientifique dans une revue connue (seulement par les scientifiques australiens, bien sûr) et que personne ne lira sûrement jamais. Voilà mon humble contribution à l'immense pyramide du savoir.

Et vous vous demandez peut-être ce que je vais faire après : je devrais avoir trois semaines pour faire mon rapport de stage, et j'espère pouvoir quitter le bureau un peu plus tôt que prévu ... pour de nouvelles aventures !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos petits commentaires sont les bienvenus. Merci !